Sortie du PNRA animation thématique « Pelouse, lande ou forêt ? »

Col de Blazy 1311 m

#ariege Rando du PNRA de ce matin, prés de Sentein, du Playras, 1076 m, au col de Blazy,  1311 m, dénivelé 235 m. Dans d’anciens pacages (pelouses, prairies).  .

Vallée de l’Isard (photo de l’entête), au loin dans les nuages, le pic de Crabére, chaîne frontière.
Pluie orageuse à 14h30 qui a sonné la fin de la balade, juste au retour.
Le but de la sortie avec des naturalistes, ornithologue, botaniste, gestionnaire de l’espace montagnard, était d’expliquer la retransformation de l’espace de moyenne montagne, qui se ferme, (enfrichement avec fougères et noisetiers), éboulement des murets des terrasses et des chemins, en pâturages. D’autres sorties du même type à venir !

économie de revitalisation des vallées montagneuses

Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises

Samedi 10 juin, vous êtes invités à Sentein pour une animation autour de la thématique « Pelouse, lande ou forêt ? »

Comment évoluent nos paysages et pourquoi ? Landes à fougères, genévriers, progression des noisetiers… Lorsque les milieux ne sont pas pâturés, l‘évolution naturelle prend le relais. A l’occasion d’une petite randonnée en direction du col de Blazy depuis Sentein, découvrez les Trames vertes en vrai et aidez-nous à identifier les pelouses qui se ferment.
Rendez-vous à Sentein à 9h30 (retour au parking vers 14h) au parking du marché (un covoiturage sera organisé pour se rendre sur le lieu de l’animation)
Animation gratuite sur réservation – Prévoir de bonnes chaussures et une tenue adaptée à la météo

économie de revitalisation des vallées montagneuses

Technique

Traditionnellement, le défrichement des anciennes prairies montagneuses, coûte assez cher, par exemple pour l’ouverture paysagère d’un village en Ariège-Pyrénées-Centrales, 16.000 pour 1,5 ha. Pour couper et broyer les branchages en BRF, laissé sur place en tas. Ceci en subventions externes. Pareil pour transformer des friches en pâturages ou potentiellement en cultures énergétiques à pousse rapide.

Dépense pure, car la biomasse n’est pas valorisée et reste sur place.
Ce débroussaillage est fait manuellement à la débroussailleuse et à la tronçonneuse.

Ceci sur des petites parcelles pentues, non rentables économiquement pour des grosses exploitations avec des gros capitaux et des grosses machines comme les pelles-araignées des coupes forestières.

Le but (challenge high tech) est de baisser le cout de défrichage et de valoriser la biomasse récoltée pour arriver vers l’équilibre financier.

  • Pour baisser le cout de défrichage, tout en restant dans une structure artisanale ou petite structure agricole (budget < 100.000 €) on s’oriente vers une petite mécanisation avec l’utilisation de petits robots automoteurs télécommandés de pente, mieux que des tracteurs de pente. Un engin sans conducteur est moins massif, a un centre de gravité plus bas et tient mieux la pente. Le challenge est d’optimiser la récupération de la biomasse coupée, broyage grossier inférieur à 10 cm ……idéalement en une seule passe (coupe, broyage grossier, récupération) ….. à étudier…..
  • Pour la valorisation économique de la biomasse, on va vers la fabrication de plaquettes forestières avec les arbustes comme les noisetiers et vers les granulés combustibles avec le restant, tout venant comme les rémanents des noisetiers et les ronces. La fabrication de granulés demandant un broyage plus fin et en pressage dans une presse à pellets, plus gourmands en énergie.

Organisation

Cette revitalisation de l’exploitation des anciennes friches de montagnes aura du mal à se faire au niveau individuel. Il faudrait des coopératives par exemple pour la production de pellets et leurs commercialisations, ainsi que pour le partage du matériel.

La mise en valeur des terrains défrichés se ferait soit par des cultures énergétiques, comme le Miscanthus, et même aussi orties et chanvre (européen) qui ont un fort taux de production de biomasse par hectare. Autre projet avec l’Elymus elongata, en Hongrie.
Aussi par l’enrichissement des prairies en légumineuses et leurs transformations directes en granulés pour le bétail. La production de granulés se fait à partir d’herbe fraîche directement broyée et compressée. Ça évite les multiples passes pour faire du foin et aussi les problèmes climatiques comme les pluies et orages qui ruinent les productions. Cette technique commence à être utilisée en plaine. à l’adapter pour de petites productions.

Une autre solution technique, de baisse des coûts, serait l’utilisation de bio méthane (détaxé) comme combustible des machines agricoles. Avec les projets récents d’abandon des détaxes sur le gazole.

Il faudrait aussi, pour que le défrichement (broussailles, forêts) soit rentable, regrouper les petites parcelles pour avoir des lots conséquents de plusieurs dizaines d’hectares, pour optimiser leur exploitation, avec, soit avec des associations foncières agro-pastorales ou forestières, AFP,  et aussi du zonage, les biens sans maîtres regroupés en lots et gérés par une structure juridique (par exemple notaires) qui le loueraient aux exploitants.

L’optimisation des ressources (baisse des coûts de production, et valorisation des productions) permettrait de rentabiliser cette agriculture de montagne qui vivote et aussi, avec la politique appropriée, d’augmenter le nombre d’exploitants agricoles dans ces territoires. à voir déjà le ratio terrains exploités sur le total des friches. Voir le rapport des cultures à l’hectare.

Une politique aussi de « fabrication » de PLU, pour la plupart des communes qui n’en ont pas, pour augmenter les constructions, permettrait, avec l’engouement récent de relocalisation rurale (révolutionnaire 🙂 ) , (et pour ne pas le tarir), permettrait de faire baisser le coût de l’immobilier. Il y a beaucoup de demandes et peu d’offres, ce qui fait que les biens sont souvent hors de prix. On voit ainsi des granges ou même des ruines se négocier à prix d’or. Une sorte de droit à la construction. ça développerait les emplois BTP.

Ceci (AFP, PLU, Zonage) serait mis en œuvre par une vaste politique de revitalisation de la montagne, facilités par les acteurs de développement du territoire, au niveau départemental, sinon régional. Mais, c’est une autre histoire. À voir aussi les solutions de développement des zones montagneuses proposées par les partis politiques, quand il y en a !

Pellets pratique, groupes Facebook français de fabrication

Vu l’augmentation des prix des pellets, les prix ont triplé, des amateurs passionnés et bricoleurs ont décidé de les fabriquer eux même.
Ils ont acheté des broyeurs et des presses à pellets pour cette fabrication artisanale, qui se déroule en trois passes. Broyage grossier, broyage fin et pressage. Les presses venant principalement de Chine avec des importateurs français qui assurent la maintenance.

  1. Initialement, la production était individualiste, chacun achetant ses machines, mais l’inconvénient est que ces machines sont sous-employées, quelques semaines par an.
  2. Ainsi certains se sont regroupés en collectif et association pour mutualiser les machines, pour les faire tourner en permanence.
  3. Un autre inconvénient est que les machines sont en faibles capacités, une machine produisant mois de 100 kg à l’heure. Ainsi se développe l’usage de machines plus puissantes, utilisées par des coopératives ou des agriculteurs avec des prises de force sur les tracteurs.

Quelques groupes de fabrication sur Facebook :

  1. https://www.facebook.com/groups/3194702864178472
  2. https://www.facebook.com/groups/809580076710266/

important: Si les pellets (granulés de bois) se fabriquent généralement avec les résidus de scieries ou branches (rémanents) ou même de bois entiers broyés (râpés), ils peuvent aussi se faire avec les produits du débroussaillage de friches (noisetiers, ronces, robiniers/faux acacias, Miscanthus, herbe, fougères, orties ).
Plus particulièrement dans le Haut-Couserans, celui qui trouve comment valoriser la coupe de noisetiers et de fougères, des anciennes prairies de pâturage en friches,  va faire un tabac!

Les grandes exploitations forestières mécanisées à gros capitaux et machines chères ( abatteuses, broyeurs, … )  sont obligées d’avoir de gros débits pour rentabiliser leurs matériels, avec la tendance de faire des coupes rases ! Mais les pellets produits par ces grosses structures ne sont forcément moins chers et plus compétitifs que ceux produits par de petites entreprises artisanales.

L’exploitation de la biomasse des friches (arbustes, ronces, fougères, herbes), avec la technologie appropriée et à bas cout, permettrait de rentabiliser en partie ou en totalité leurs défrichements.

 

Méthanisation des fumiers et lisiers.

La méthanisation transforme la cellulose, contenue dans les déjections, et dans la paille en méthane, CO2 et aussi SH2 (hydrogène sulfuré) polluant, toxique.
L’intérêt, se débarrasser de ces matières polluantes, souvent laissés à l’abandon dans les petites fermes et souvent aussi à proximité de ruisseaux.

Matière assez humide, donc peu énergétique et pas intéressante pour générer de l’électricité.
Plus le taux de matière organique est élevé, plus le rendement en méthane et, donc en énergie, est important. Les effluents de ferme (lisier et fumier) présentent une efficience limitée. Leur taux de matière organique est relativement faible, de l’ordre de 4 à 8% pour le lisier/fumier de vache.
ça libère l’ammoniaque, qui sent et pollue plus par les gaz générés.
On peut utiliser le CO2 produit dans la fermentation pour le combiner à l’ammoniaque pour faire du carbonate d’ammonium,  un solide soluble dans l’eau qui peut servir d’engrais.
Les nitrates ne sont pas décomposés. Mais ils peuvent être capturés par des cellules échangeuses d’ions.
Pour bien optimiser la décomposition de la cellulose, il vaudrait mieux broyer l’intrant.

Il serait plus intéressant de broyer les déjections solides, pour les rendre plus faciles à manipuler et de s’en servir systématiquement et localement comme engrais, en remplacement des nitrates importés. éventuellement en les transformant en pellets compressés et déshydratés

Association Pico-joules (micro-méthaniseur)

PicoJoule est le nom d’une association qui fait la promotion des énergies renouvelables  avec de petites installations de méthanisation.
Suite à ses expériences à Artilect, le Fab-Lab de  Toulouse, Picojoule a intégré la Maison de l’Économie Sociale et Solidaire (MES) de Ramonville en 2016.

Picojoule développe des petites installations de méthanisation pour une production d’engrais et de biogaz.