économie de revitalisation des vallées montagneuses

Technique

Traditionnellement, le défrichement des anciennes prairies montagneuses, coûte assez cher, par exemple pour l’ouverture paysagère d’un village en Ariège-Pyrénées-Centrales, 16.000 pour 1,5 ha. Pour couper et broyer les branchages en BRF, laissé sur place en tas. Ceci en subventions externes. Pareil pour transformer des friches en pâturages ou potentiellement en cultures énergétiques à pousse rapide.

Dépense pure, car la biomasse n’est pas valorisée et reste sur place.
Ce débroussaillage est fait manuellement à la débroussailleuse et à la tronçonneuse.

Ceci sur des petites parcelles pentues, non rentables économiquement pour des grosses exploitations avec des gros capitaux et des grosses machines comme les pelles-araignées des coupes forestières.

Le but (challenge high tech) est de baisser le cout de défrichage et de valoriser la biomasse récoltée pour arriver vers l’équilibre financier.

  • Pour baisser le cout de défrichage, tout en restant dans une structure artisanale ou petite structure agricole (budget < 100.000 €) on s’oriente vers une petite mécanisation avec l’utilisation de petits robots automoteurs télécommandés de pente, mieux que des tracteurs de pente. Un engin sans conducteur est moins massif, a un centre de gravité plus bas et tient mieux la pente. Le challenge est d’optimiser la récupération de la biomasse coupée, broyage grossier inférieur à 10 cm ……idéalement en une seule passe (coupe, broyage grossier, récupération) ….. à étudier…..
  • Pour la valorisation économique de la biomasse, on va vers la fabrication de plaquettes forestières avec les arbustes comme les noisetiers et vers les granulés combustibles avec le restant, tout venant comme les rémanents des noisetiers et les ronces. La fabrication de granulés demandant un broyage plus fin et en pressage dans une presse à pellets, plus gourmands en énergie.

Organisation

Cette revitalisation de l’exploitation des anciennes friches de montagnes aura du mal à se faire au niveau individuel. Il faudrait des coopératives par exemple pour la production de pellets et leurs commercialisations, ainsi que pour le partage du matériel.

La mise en valeur des terrains défrichés se ferait soit par des cultures énergétiques, comme le Miscanthus, et même aussi orties et chanvre (européen) qui ont un fort taux de production de biomasse par hectare. Autre projet avec l’Elymus elongata, en Hongrie.
Aussi par l’enrichissement des prairies en légumineuses et leurs transformations directes en granulés pour le bétail. La production de granulés se fait à partir d’herbe fraîche directement broyée et compressée. Ça évite les multiples passes pour faire du foin et aussi les problèmes climatiques comme les pluies et orages qui ruinent les productions. Cette technique commence à être utilisée en plaine. à l’adapter pour de petites productions.

Une autre solution technique, de baisse des coûts, serait l’utilisation de bio méthane (détaxé) comme combustible des machines agricoles. Avec les projets récents d’abandon des détaxes sur le gazole.

Il faudrait aussi, pour que le défrichement (broussailles, forêts) soit rentable, regrouper les petites parcelles pour avoir des lots conséquents de plusieurs dizaines d’hectares, pour optimiser leur exploitation, avec, soit avec des associations foncières agro-pastorales ou forestières, AFP,  et aussi du zonage, les biens sans maîtres regroupés en lots et gérés par une structure juridique (par exemple notaires) qui le loueraient aux exploitants.

L’optimisation des ressources (baisse des coûts de production, et valorisation des productions) permettrait de rentabiliser cette agriculture de montagne qui vivote et aussi, avec la politique appropriée, d’augmenter le nombre d’exploitants agricoles dans ces territoires. à voir déjà le ratio terrains exploités sur le total des friches. Voir le rapport des cultures à l’hectare.

Une politique aussi de « fabrication » de PLU, pour la plupart des communes qui n’en ont pas, pour augmenter les constructions, permettrait, avec l’engouement récent de relocalisation rurale (révolutionnaire 🙂 ) , (et pour ne pas le tarir), permettrait de faire baisser le coût de l’immobilier. Il y a beaucoup de demandes et peu d’offres, ce qui fait que les biens sont souvent hors de prix. On voit ainsi des granges ou même des ruines se négocier à prix d’or. Une sorte de droit à la construction. ça développerait les emplois BTP.

Ceci (AFP, PLU, Zonage) serait mis en œuvre par une vaste politique de revitalisation de la montagne, facilités par les acteurs de développement du territoire, au niveau départemental, sinon régional. Mais, c’est une autre histoire. À voir aussi les solutions de développement des zones montagneuses proposées par les partis politiques, quand il y en a !